MICRONATIONS : En marge de son Opération Glaucome, qu’est-ce que La Principauté des Baobabs ?

La Principauté des Baobabs a lancé l’édition 2025 de son Opération Glaucome, après le fulgurant succès de l’édition 2024. Jeudi 18 septembre à Aného, ville du sud du Togo, des séances de sensibilisation au glaucome ont eu lieu avec des tests de dépistage de cette pernicieuse pathologie. Mais qu’est-ce que La Principauté des Baobabs ?

Le jeudi, à l’occasion de la fête traditionnelle d’Ekpé Ekpé à Aného au sud-est du Togo, La Principauté des Baobabs et d’autres organisations, ont mené une « Opération Glaucome » de sensibilisation et de dépistage de cette maladie qui attaque les yeux et arrache la vue.

En marge de ce projet réussi, qui avait déjà eu lieu en 2024, nous vous présentons La Principauté des Baobabs, une organisation micronationale au service de l’écologie, de l’agriculture bio, de l’éducation, de la santé, bref du social et qui existe depuis un peu plus de deux ans au Togo.

Qu’est-ce qu’une micronation
Une micronation est une organisation (association, fondation, regroupement) souvent créée par une personne ou un petit groupe de personnes et fonctionnant comme une nation folklorique, s’attribuant des symboles d’un vrai pays et disposant d’une structuration similaire.
Il y a 400 micronations dans le monde dont la moitié est plus ou moins active. Seule une centaine de micronations sont très actives. Les micronations n’ont aucune revendication spécifique (territoriale par exemple) et ne veuleent être reconnues par aucun pays comme un Etat.


Elles s’organisent autour de buts nobles, l’écologie pour La Principauté des Baobabs et s’investissent dans la défense de valeurs traditionnelles ou encore la promotion d’activités sociales. Dans beaucoup de pays comme l’Italie où se trouve la Principauté de Seborga ou en France avec la Principauté d’Aigues-Mortes, les micronations attirent des milliers de touristes chaque année.
Elles s’alignent à l’autodérision avec souvent des titres ronflants à faire éclater de rire un chinois. A La Principauté des Baobabs par exemple, le poste « d’ambassadeur itinérant au sodabi, au tchoukoutou, au vin de palme et à la liqueur » existe. Une direction des termitières est en création pour protéger ces hautes tanières de termites qui existent sur le territoire de la principauté.
Bref, le premier objectif est la fête, le rire, le divertissement, le folklore, quelques coups de folie mais aussi et surtout, des actions concrètes et utiles.

Et La Principauté des Baobabs
La Principauté des Baobabs est basée au sud du Togo, entre les villes de Tsévié et de Kévé, plus précisément à Bolou et a, à sa tête, un prince, en occurrence Max Carmel 1er. Comme toute principauté, elle est dirigée par un exécutif dirigé par le journaliste David Cudjoe Amekudzi.
Se revendiquant d’audience catholique, La Principauté des Baobabs met Dieu au cœur de son fonctionnement et de ses activités et se propose de défendre et de perpétuer l’engagement écologique du pape François, à la lumière de sa diplomatie verte. La Principauté des Baobabs, c’est surtout de nombreuses actions au profit de la santé comme l’Opération Glaucome ou encore la campagne contre le cancer des seins réalisée en octobre 2024 avec la mairie de Golfe 5 dans le marché de Totsi au nord-ouest de la Lomé, la capitale togolaise.

L’éducation aussi est une préoccupation de première place pour La Principauté des Baobabs qui travaille à la construction d’une école primaire gratuite dans la localité où elle est installée depuis seulement deux ans. Le nombre de baobabiens, c’est le gentilé pour désigner les citoyens de La Principauté des Baobabs, est estimé à une centaine, notamment en France, en Italie, aux Etats-Unis, au Canada, en Côte d’Ivoire, au Cameroun ou encore au Bénin. Mais elle est avant tout une micronation agricole.

Le social et l’agrotourisme
Au-delà du social, son domaine de prédilection, La Principauté des Baobabs a installé un centre d’expérimentation au lieudit « Palais » à Bolou où elle élève des volailles (poulets bicyclettes, canards, pigeons et autres oiseaux…), des moutons, des escargots, des cobayes ou encore des tortues et des rats.

C’est aussi l’endroit où elle multiplie ses nombreuses initiatives écologiques. En juin 2025, La Principauté des Baobabs a organisé dix jours de campagne pour la plantation d’arbres et a mis, elle-même, en terre, un millier d’arbres sur le territoire togolais. En 2026, elle ambitionne d’en planter 5000 et vise la barre de 10.000 arbres plantées chaque année d’ici 2030.

Et pour y arriver, il faut de l’argent. La Principauté des Baobabs compte donc sur les dons et cotisations de ses membres, des subventions internationales, ses revenus touristiques ou agricoles, des investissements privés mais aussi sur sa Maison d’édition.

Les Editions de La Principauté des Baobabs qui ont prévu, pour 2025, la publication de 4 livres en tout dont un de Mgr Barrigah, ancien archevêque de Lomé sont créées en 2024 avec pour principal objectif de promouvoir la lecture et l’écriture de livres en Afrique.

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