Un mot. Un seul mot pour commencer: Bravo! Bravo à Amouzou Folligan alias Steven AF qui chaque jour toujours davantage, ne cesse de prendre de la place dans nos vies, dans l’histoire du paysage cinématographique togolais. Pour son film titré « Coup de grâce », nous nous en voudrions de ne pas tirer coup de chapeau.
Dans la grande salle de spectacle du Palais des Congès de Lomé, il s’était agi de porter un coup de grâce et ce « Coup grâce », chacun des spectateurs à cette soirée digne de mémoire l’aura reçu comme un coup de cloche qui ne cessera de retentir à chaque fois qu’au hasard du détour d’un coin de rue, il entendra appeler le nom du jeune réalisateur togolais.
Oh! Quel chef-d’œuvre! Oui, un véritable chef-d’œuvre qu’il convient de saluer, à chaque fois que l’occasion se présentera.
Steven AF sans doute à compter de cette soirée du 17 juillet 2022, est monté encore plus haut dans l’estime des togolais, du moins ceux qui ont poussé la curiosité d’aller finalement voir d’eux-mêmes ce que ce jeune homme au regard plutôt charmeur réalise de si grand, et que l’on ne cesse de rabâcher les oreilles, de ceux qui veulent bien entendre, qu’il y a quelque chose de proprement louable qui jour après jour, se dessine dans l’univers du cinéma togolais.
Steven AF a bien charmé la foule, l’instant d’une centaine de minutes de spectacle où a il fallu agencer bien de thématiques qui ne pouvaient être plus d’actualité, que ce qui a été servi. Entre manipulation, soif du pouvoir, conspiration, pratique occultes, pouvoir de l’argent et quelques brins de sagesse, le jeune réalisateur togolais a su porter son public vers des cieux où il a cru devoir avoir à faire à un spectacle venu de Hollywood, tant les scènes étaient vraisemblables et tant il y avait de quoi être émerveillé. Un live d’une scène de pugilats avait même été proposé à l’assistance, à la fin de la projection, et il y avait de quoi se convaincre que non seulement la technologie n’avait pas eu grand-chose à y faire pour flouer les togolais, mais plutôt que c’était un travail de fourmis, digne d’une standing ovation qui a été accompli. Les quelques centaines de spectateurs avaient bien salué l’œuvre, mais il faut bien se convaincre qu’un instant de ferveur dans une salle de spectacle peut hélas rapidement retomber, si l’élan n’est pas porté, suivi, défendu et promu, où il le faudra pour que des talents comme celui de Amouzou Folligan ne meurent pas, parce qu’ils ne sont pas soutenus comme il se doit et où il le faut.
Nous essayons ici par ces quelques mots, de faire notre part et nous espérons que l’élan sera suivi pour que ce premier « Coup de grâce » en engendre d’autres et que la culture cinématographique togolaise en sorte définitivement, grandi.
Le coup de grâce, c’était également la présence de la marque Sergio dans quelques séquences dudit film, habillant avec élégance les acteurs et ajoutant sa part d’originalité au plat servi.
Nous n’allons pas feindre d’oublier de rendre hommage à tous ces visages qui ont bien voulu se prêter au jeu de ce film, notamment l’artiste chanteur togolais King Mensah, l’animatrice Océane, le légendaire Lekponvi qui a bercé l’enfance bien de togolais, mais aussi ces étrangers qui ont rehaussé lors de cette avant-première, de leur immense talent, le spectacle.
Le « Coup de grâce » voyagera de pays en pays, de salles en salles, mais aussi de cœurs en chœurs, et connaîtra le succès qu’il mérite, nous en sommes convaincus. Ceux qui savent lire dans l’âme du temps, peuvent dès maintenant se risquer à nous confirmer cette prédiction.
Merci, Steven AF… Bravo Amouzou Folligan. Coup de chapeau.
Crédit Photo : Africiné